top of page

AFROFEMINISMES & FEMINISMES MUSULMANS

Hello,

J'espère que vous allez bien ?




Ça faisait un moment que je n'avais plus posté d'article culturel, le 21 avril dernier...je me suis rendue à la journée d'étude intitulée " Afro-féminismes et féminismes musulmans : perspectives critiques, enjeux et pratiques "


Depuis quelque temps, je me pose énormément de questions sur les féminismes car ils sont de nouveau tendance à la fois étendard des t-shirt à slogans et sujets de moquerie ou de frictions. Je pense que je suis féministe mais je le suis aussi fort part principe. Du style " Je suis une femme...donc j'existe et je fais en sorte que ma voix compte " pourtant je connais très peu sur l' histoire des féminismes. Je dis " LES FÉMINISMES " tout simplement car il y en a énormément.




Cette journée était justement là pour ça débattre sur ces multiples féminismes. Les médias brandissent assez souvent le féminisme occidentale comme modèle de vertu...à prendre comme seule référence et fustigent les féminismes minoritaires comme si ils étaient des contre façons alors qu'ils répondent simplement à d'autres réalités de vie de ces femmes qui les font vivre.


Deuxième article qui se penche sur les féminismes après celui du festival " Elles tournent " , cette fois c'était une journée de débat. Elle a démarré à 10H et s'est clôturée à 18H.


Nous avons débuté avec l'introduction de Fabienne Brion Professeure à la faculté de Droit et de Criminologie de l'Université Catholique de Louvain pour lancer les festivités et remercier tous les protagonistes de ce colloque. Elles a insisté sur la nécessité de créer des outils pour se mobiliser pour ces différentes. Son introduction a été poursuivie par la 1ère question/débat " Élaboration théorique et action politique " avec pour modératrice Sophie Whithaeckx - Doctorante en Étude de genre & afro-féminisme. Les intervenantes étaient au nombre de 3 : Rokhaya Diallo ( Journaliste, écrivaine et présentatrice TV française), Mireille-Tseusi Robert ( Présidente de l'ASBL BAMKO, activiste Dé-coloniale et écrivaine ) et Malika Hamidi ( Militante & écrivaine). Elles ont parlé des appellations, des amalgames, des paradoxes entre ces féminismes méconnus car pendant très longtemps les luttes féministes étaient vues par le prisme de femmes blanches.


La première à prendre la parole était Rokhaya Diallo car elle devait rentrer à Paris. Elle a donné son analyse et son expérience en tant que militante. Elle nous a parlé de l'importance de s'approprier sa parole car durant de nombreuses années nous avons différencié les combats en mettant d'un côté le militantisme féministe et raciale. Alors que ces luttes peuvent s'associer et se faire entendre. Elle a aussi parlé de l'appellation " Maghreb " qui se désolidarise l'Afrique comme si cette partie de l'Afrique n'était pas vraiment l'africaine ce qui nourrit ce racisme entre magrébins et noirs. Elle le détaille dans la vidéo que je vous glisse en dessous de l'article. Le fait aussi que très souvent les médias l'associe que à la cause afro-féministe alors qu'elle est musulmane mais que comme elle est noire...cet aspect de son identité est annulé par les médias. Comme si l'islam n'avait qu'une seule couleur de peau et que Rokhaya femme noire...n'avait rien de musulmane.


















J'ai découvert Mireille-Tsheusi Robert, une femme qui m'a beaucoup impressionnée par sa prise de parle. Elle a démarré de manière assez familière en disant qu'elle n'était pas encore afro-féministe mais une militante en construction. Elle se définit comme une femme de terrain. Elle est revenue sur des rappels historiques significatifs et majeurs pour la suite des débats. En parlant de l'histoire de la politique migratoire belge, en rappelant que la population magrébine avait été invitée par les autorités alors que la population noire, en premier lieu la population congolaise n'a jamais été invité par les belges.


Mireille-Tsheudi nous aussi parlé des conséquences assez grave du racisme qui se répercute dans cette jeunesse qui se réunit pour s’entretuer au cours de combats urbains à l'arme blanche. Elle dénonce dans ces actes, un suicide communautaire comme si ces jeunes hommes noires avaient tellement intégrer qu'ils n'étaient pas digne d'être en vie et reconnus qu'ils en venaient à se tuer eux-mêmes. Je n'avais vraiment pas conscience de cette réalité et des souffrances car j'ai grandit dans milieu plutôt privilégié et protégé avec du racisme oui mais je dirais un racisme plutôt bourgeois, " bien élevé " pleins de sous-entendus ou insinuations...et d'entendre cela ça m'a clairement bouleversée.





Malika était la 3ième intervenante de ce 1er panel, je l'avais déjà entendu il y a un an à l'Hospitality Festival : Ramadan Feest . Elle a démarré sa prise de parole par l'importance dans les minorités d'aborder les questions qui fâches dans les communautés elles-mêmes tels que la négrophobie présente dans la communauté arabe/magrébine. Elle était profondément déçue de voir que lors d'invitation à en parler dans des médias tels que des tables de discussions ou radios, elle était la seule à en parler publiquement ou à être coupée lorsqu'elle l'abordait en radio.


Elle a partagé les résultats de son doctorat sur la communauté musulmane francophone. Elle a énoncé diverses questions telles que l’excision, le mariage forcé, la théologie musulmane, les rapports de domination, etc.


Elle a aussi évoqué la cristallisation de la xénophobie autour de la femme voilée...comment elle dit " NON, arrêtez de parler pour nous...on peut parler en notre noms . " Malika a aussi mis en avant une réflexion originale et positive. Le fait que les féminismes musulmans et les femmes musulmanes prennent de plus en plus la parole dans l'espace public. Et que ces prises de parole ont créé une remise en question et une déconstruction chez certaines militantes féministes occidentales...d'ailleurs, beaucoup la/les remercie de les bousculer.







Je vous retrouve demain pour la suite de ce colloque car vous le poster en une seule fois...je pense que ça allait être lourd pour un seul article.

Je vous embrasse et je vous dis à demain ,

Marianne

xxx



bottom of page